referencement googleDéjeuner sur l'herbe12/07/2014

Alors qu'un vent léger traverse nos maisons
Dans l'aube de juillet où le matin se lève
Deux ou trois passereaux dès les premiers rayons
S'envolent de leur arbre en évitant la sève

Ils s'en vont repérer brindilles et nourritures
Pas loin d'une rivière où chante la verdure
Vers un prunier sauvage ils se posent un instant
Sur un carré de lin aux mets appétissants

Des tomates cerises attendent qu'on les goutte
Dans un panier garni transpirant de soleil
De rosé parfumé, le pain du casse-croûte
Du jambon de pays, la gelée de groseilles

Tous ces fruits gorgés d'eau dont le nectar explose
Dans la bouche goulue où les lèvres s'exposent
À l'ivresse infinie des repas en plein air
On discute souvent en reprenant un verre

Une prune tombée gît dans l'herbe flétrie
Elle est comme fondue dans sa chair tendre et molle
Son suc alambiqué envoûte nos chéries
Nos amies enivrées ont la tête un peu folle

Des pommes déformées se meuvent sur le lin
Qui éponge nos corps et les fruits et le vin
Nos mouvements sont lents sous le soleil aride
Notre démarche hagarde et nos pensées putrides

Et l'on peut voir éclore au font de la mixture
Des larves scintillantes et champignons poudreux
Un marron métallique aux sinistres dorures
Une chair déformée par un abcès goitreux

Mais le pus qui en sort entre dans le cerveau
Allume sa cuillère où fleuri le pavot
Notre champs de vision s'éteint pendant sa dose
Dans ce coma blindé l'existence est en pause

Et tandis que nos corps s'habituent à la mort
Dans ce linceul de lin déposé sur la terre
Des passereaux hardis près du panier picorent
Les fruits doux délaissés soit disant délétères

Les oiseaux de l'été déjeunent à foison
Ils décollent ils s'envolent volent volent volent
Dans une farandole folle folle folle
Qui donne vie à l'horizon

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